Nos coups de coeur !
Chaque année des centaines de livres sont édités. Pour vous aider à vous y retrouver et pour notre plaisir, nous lisons lisons lisons …..
Notre objectif : dénicher les livres qui pourront vous toucher, vous faire réfléchir voire rire.
Vous trouverez nos coups de coeur en romans adultes, BD et et jeunesse.
Miss Percy T.01, Le Petit guide de Miss Percy, ou comment élever un dragon britannique
Miss Mildred Percy hérite d’un dragon.
Mais peut-être allons-nous trop vite en besogne…
Miss Mildred Percy appartient à la catégorie des vieilles filles : elle ne danse pas, a renoncé depuis longtemps à ses rêves et ne mène pas ce que l’on pourrait appeler une vie d’aventure. Du moins le pensait-elle, jusqu’au jour où son grand-oncle a l’audace de lui léguer, entre autres, un oeuf de dragon.
Cet oeuf, comme la plupart des oeufs, a le bon goût d’éclore. Et c’est ainsi que, du jour au lendemain, Miss Mildred Percy passe du statut de tapisserie au rôle inouï d’éleveuse de dragons.
Un dragon ? En Angleterre ? Voilà quelque chose que l’on n’a jamais vu. Pourtant Mildred va devoir jongler entre l’éducation de ce spécimen (qui n’est pas censé exister), la naissance d’une idylle (avec un modeste pasteur) et le début d’une aventure à laquelle jamais elle ne se serait crue destinée.
La Fabrique du monde
Mei, une Chinoise de dix-sept ans, a quitté sa campagne pour travailler dans une usine textile. Elle accompagne son frère parti y suivre ses études, et tient à mettre à profit son maigre pécule pour l’aider à les financer. Nous suivons alors Mei, nuit et jour, prisonnière de son usine, abeille laborieuse et résignée. Mais on rêve d’amour, d’indépendance, on rêve d’une vie meilleure, quand on a dix-sept ans. Qu’advient-il de ces rêves, de ces désirs, lorsque ceux-ci se heurtent à la plus âpre des réalités ?
Bigoudi le mouton qui grimpait aux arbres
Un beau matin d’hiver, Bigoudi la brebis grimpa dans un arbre pour mieux observer le ciel. Son petit nid lui plut tant et tant qu’elle ne voulut plus descendre.
Le troupeau et le berger essayèrent de la raisonner : voyons, les moutons ne vivent pas dans les arbres.
Les Téléphonistes anonymes
Je suis plutôt dans la catégorie des fantômes de classe que dans celle des populaires. Je n’ai pas les vêtements qu’il faut, je crois. Et puis je souris tout le temps et, surtout, je n’ai pas de téléphone. Mais hier, dans la cour, ma vie d’élève de cinquième frappée d’invisibilité a basculé dans une autre dimension. Georges, la star du collège, s’est fait confisquer son portable, et il a l’air de croire que je peux l’aider.
La Sous-Bois
Nous somes en 380 après Reset, cet évènement mistérieus qui, dans les livres de Ségas, marque la fin de notre civilisation. S’il existe encore une République, l’umanité semble revenue à une organisation tribale, et les tères arides et dépeuplées sont parcourues de hordes en guenilles et de bêtes afamées. De notre monde ne subsiste, semble-t-il, qu’un objet : la machine à écrire, ici rebaptisée « sous-bois », et devenue le plus grand des trésors.
Dans La sous-bois (traduction litérale de la marque de machines à écrire Underwood), le narateur, qui se fait apeler Perceval, est un « scribe », c’est-à-dire qu’il fait partie des rares umains à maitriser encore l’art de l’écriture. Acheté par Igriega, orfelin saltimbanque devenu chef de guère, Perceval est chargé d’écrire sa vie héroïque et de consigner le quotidien de sa Caravane. Le roman fait ainsi alterner la chanson de geste d’Igriega, personage cruel assoifé de pouvoir, et le récit de l’expédition de sa Caravane, envoyée à l’autre bout de la République pour ramener quelques semences anciènes conservées depuis des siècles dans un silo, et qui seules permétront de sauver la République de la famine, car les plantes dégénérées, éritières de nos OGM, sont devenues stériles.
Le Maître de Ballantrae
En 1745, l’Écosse se déchire entre les partisans du prince Charles, déchu du trône d’Angleterre, et ceux du roi George, qui lui a succédé. Dans la famille des Durie, nobles provinciaux, on s’affronte aussi : le fils aîné, James, s’engage aux côtés du rebelle, qui sera battu au milieu d’Écossais humiliés, quand son cadet Henry se voit obligé d’administrer le domaine. Disgracié et ayant perdu son rang, le libertin batailleur en rend injustement responsable son frère aussi vertueux qu’orgueilleux. Une implacable lutte fratricide va s’engager qui semble mettre en présence les figures du Bien et du Mal, entraînant le lecteur dans une course haletante, entre vengeance et impossible rédemption, poursuites et incroyables résurrections.
Avec un art et une maîtrise absolus, Stevenson dévoile dans ce roman souvent considéré comme son plus noir chef-d’œuvre, toute la complexité et l’ambiguïté de personnages consumés par une haine fraternelle.
C’est un roman qui possède les atours et offrent les joies d’un roman d’aventures façon XVIIIème ; il s’agit pourtant avant tout d’un drame psychologique intense confrontant deux frères devenus d’irréductibles ennemis parce que l’un d’entre eux se croit floué de ses prérogatives. Plus terrible des textes de Stevenson, cette confrontation du Bien et du Mal incarnés dans des figures complexes et séduisantes oppose une vertu triste et impuissante à une folie impitoyable et séduisante, comme si Hyde l’emportait enfin sur Jekyll, ou presque… Immergé dans une Écosse âpre ou sur des mers démontées, le lecteur se trouve confronté à une angoisse mortelle qui va le poursuivre tout au long de chapitres narrés avec une fausse candeur par le témoin stupéfait d’un affrontement hors du commun. Un sommet inégalé !