Nous somes en 380 après Reset, cet évènement mistérieus qui, dans les livres de Ségas, marque la fin de notre civilisation. S’il existe encore une République, l’umanité semble revenue à une organisation tribale, et les tères arides et dépeuplées sont parcourues de hordes en guenilles et de bêtes afamées. De notre monde ne subsiste, semble-t-il, qu’un objet : la machine à écrire, ici rebaptisée « sous-bois », et devenue le plus grand des trésors.
Dans La sous-bois (traduction litérale de la marque de machines à écrire Underwood), le narateur, qui se fait apeler Perceval, est un « scribe », c’est-à-dire qu’il fait partie des rares umains à maitriser encore l’art de l’écriture. Acheté par Igriega, orfelin saltimbanque devenu chef de guère, Perceval est chargé d’écrire sa vie héroïque et de consigner le quotidien de sa Caravane. Le roman fait ainsi alterner la chanson de geste d’Igriega, personage cruel assoifé de pouvoir, et le récit de l’expédition de sa Caravane, envoyée à l’autre bout de la République pour ramener quelques semences anciènes conservées depuis des siècles dans un silo, et qui seules permétront de sauver la République de la famine, car les plantes dégénérées, éritières de nos OGM, sont devenues stériles.